Les entreprises sont connectées au monde
Au fond lorsque l’on évoque l’entreprise connectée, on parle de toutes les entreprises.
Les entreprises sont constituées de personnes et de moyens matériels et immatériels, rassemblés pour accomplir un ensemble de missions, cœur de leur métier : santé, éducation, sécurité, fabrication, services, agriculture, automobile, aéronautique et spatial, logistique…
Loin d’être dans une bulle, elles sont soumises à un ensemble de forces extérieures. On les classe parfois selon le modèle dit « PESTEL » qui distingue six catégories :
Politique : stabilité gouvernementale, politique fiscale, protection sociale, commerce extérieur…
Économique : cycle économique, évolution du PNB, taux d’intérêt, politique monétaire, inflation, chômage, revenu disponible…
Sociologique : démographie, distribution des revenus, mobilité sociale, consumérisme, niveau d’éducation, attitude de loisir et de travail…
Technologique : dépenses publiques et investissements privés, brevets ou découvertes, transferts technologiques, taux d’obsolescence…
Environnemental : protection de l’environnement, retraitement des déchets, consommation d’énergie…
Légal : lois sur les monopoles, l’environnement, droit du travail, législation sur la santé, normes de sécurité…
La généralisation des transformations numériques alimente la recherche de vitesse d’exécution.
Par ailleurs la recherche d’efficacité économique, sociale ou environnementale est toujours plus importante.
Ces deux objectifs impliquent des interactions plus nombreuses, rapides et exigeantes avec l’écosystème de l’entreprise.
Le cœur de l'entreprise est bien accroché, pas toujours bien connecté
A vrai dire l’entreprise connectée n’a rien de bien nouveau.
En effet les applications métier sont présentes depuis longtemps, en fonction du métier et des priorités de l’entreprise. C’est le monde des acronymes :
ERP (Enterprise Ressource Planning) pour les informations centrales au fonctionnement de l’entreprise. Entre autres modules, ils comprennent souvent des fonctions de type RH et Finance ;
MES (Manufacturing Execution System) pour piloter les opérations de production ;
WMS (Warehouse Management System) pour gérer les stocks et les entrepôts ;
CRM (Customer Relationship Management) pour maîtriser la relation client et piloter vente et opérations marketing ;
GMAO (Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur) pour optimiser l’utilisation des infrastructure ;
GTB (Gestion Technique des Bâtiments) pour… les bâtiments.
Mais il faut maintenant connecter ce cœur à l’environnement élargi de l’entreprise :
Mieux impliquer les différentes équipes, experts métier, opérateurs et le management ;
Récupérer des informations venant du « monde numérique » : internet – elles sont riches, nombreuses et peu coûteuses ;
Echanger avec les partenaires sans qui rien n’est possible : points de vente, logistique, clients, fournisseurs…
Enfin, intégrer les nouvelles données provenant des capteurs, compteurs, trackers et autres machines connectées (IoT), et piloter leurs actions quand c’est nécessaire (éclairage, ouvertures, arrosage…)
Quelques exemples de processus étendus
Un processus de maintenance prédictive demande une parfaite synchronisation entre :
Des capteurs de données physiques (température – bruit – vibration – couple moteur, etc.)
Des applications capables d’anticiper les défauts à partir des données physiques et d’optimiser la planification de la maintenance (anticipation de la nature et de la date des pannes ; gestion du stock de rechanges ; planning d’utilisation des machines ; calendrier des équipes…)
Les intervenants qui décident puis effectuent les réparations (bureau support; équipe de maintenance et de production, partenaires…).
Un service de gestion et de distribution d’eau demande la collaboration entre un vaste ensemble de systèmes :
Compteurs communicants de différentes technologies (télérelève) ;
Capteurs de données techniques : pression, débit, données physico-chimiques, etc.
Systèmes de pilotage des stations de pompage et de traitement de l’eau ;
Systèmes de pilotage d’irrigation pour le compte des clients agricoles ;
Des informations tierces : météo, épisodes de pollution, alertes crues…
Equipes de production du service et de maintenance des installations ;
Les clients : particuliers, industries, exploitants agricoles, artisans, etc.
Un service de mesure de la qualité de l’air dans une ville impliquera :
Un ensemble de capteurs de données physiques mesurant la composition de l’air ;
D’autres sources d’informations permettant d’enrichir les données : trafic routier, aérien et portuaire, météorologie, concentration pollinique…
Des personnes concernées par ces informations, soit en notification (alerte sur franchissement de seuil, bulletin quotidien…) soit en interrogation temps réel (préparation d’une sortie sportive ou familiale), tels que hôpitaux et cliniques, club sportifs, écoles et les personnes en insuffisance respiratoire chronique.
Conditions pour étendre les processus de l'entreprise connectée
Nous proposons ici quelques ingrédients permettant l’extension des processus cœur de métier à un plus large écosystème :
Valoriser les experts métier : ils possèdent le savoir-faire, et ces nouveaux processus sont l’occasion pour eux de prouver à l’entreprise qu’ils peuvent amplifier leur impact ;
Faciliter la vie des utilisateurs : la prise en compte insuffisante de la qualité des interactions avec les utilisateurs est la première cause d’échec des projets de transformation. Les nouveaux outils supportant les processus doivent être simples et alléger la partie fastidieuse du travail des équipes opérationnelles ;
Une architecture ouverte pour ne pas créer un nouveau silo et modifier aisément la composition de l’écosystème ;
Privilégier l’agilité : les processus ne sont pas définis pour toujours, leur déploiement va donner des idées nouvelles, des bonnes pratiques vont apparaître qu’il faudra appliquer rapidement ;
Réutiliser l’existant au maximum pour accélérer les projets (rien de plus démotivant qu’un projet interminable), minimiser les coûts (on ne change pas ce qui fonctionne) et finalement obtenir un ROI rapide.
La collaboration comme principe directeur de l'entreprise "bien" connectée
Mettre en place un système d’information représente une importante quantité de travail et des budgets considérables : choix de la solution, intégration technique, paramétrages, formations des équipes support et des utilisateurs, implémentation des nouveaux processus métier…
D’un autre côté, les progrès de la technologie (IoT, 5G, I.A.) et l’évolution des besoins et des contraintes (concurrence, réglementations…) pousse les entreprises à innover : nouveaux produits, nouvelles méthodes, nouveaux services.
La tension entre un existant bien rôdé et des évolutions nécessaires présente des défis redoutables aux responsables projets :
Comment garder la maîtrise technologique tout en encourageant les nouveaux usages ?
Comment éviter la complexité inhérente aux environnements hétérogènes ?
Comment réduire les délais d’implémentation ?
Comment minimiser les risques ?
Comment garantir l’évolutivité des nouveaux dispositifs ?
Comment minimiser les coûts tout au long du cycle de vie des projets ?
Pour y faire face, il leur faut combiner, faire interagir, encourager la collaboration entre des entités qui n’ont pas été conçues pour cela.
Déployer les projets, les compléter avec les applications de l’entreprise, employer les services de communication déjà en place, permet de multiplier les usages et les fonctionnalités tout en tirant le meilleur parti de l’infrastructure existante.
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