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L’interopérabilité de l’IoT sera sémantique ou n’existera pas

Une illustration du poème Jabberwocky - sémantique
"Le Jabberwocky". Une illustration du poème Jabberwocky. Publié pour la première fois dans Carroll, Lewis. 1871. De l'autre côté du miroir, et ce qu'Alice y a trouvé.

La sémantique, c’est quoi ?

La sémantique est la branche de la linguistique qui étudie les signifiés, c’est-à-dire ce dont on parle, ce que l’on veut communiquer. De son côté, la syntaxe, s’intéresse au signifiant, c’est à dire la forme de l’énoncé : graphie, langue, grammaire, etc. Il y a entre la sémantique et la syntaxe le même rapport qu’entre le fond et la forme. La sémantique possède de nombreux objets d’étude, parmi lesquels :

La signification des mots composés ; Les rapports de sens entre les mots (homonymes, synonymes, antonymes, etc.) Les rapports entre les mots, par exemple polysémie (mots ayant plusieurs signification), hyperonymie (catégorie englobante, par exemple véhicule est hyperonyme de voiture, vélo et navire) ; hyponymie (relation inverse de l’hypéronymie) ; La pragmatique, c’est-à-dire la prise en compte du contexte nécessaire pour accéder au sens d’un texte.

 

Interopérabilité implique stabilité

Le grand problème de l’interopérabilité, quel que soit le domaine, mais singulièrement pour l’IoT, est que les parties doivent se mettre d’accord à l’avance. Ce qui n’est possible que si l’objet de l’accord est bien défini et surtout très stable.

La durée de validité de l’accord doit être supérieur de plusieurs ordres de grandeur au temps nécessaire à établir cet accord, sous peine d’instabilité ou de divergence. C’est vrai pour les règles comptables, la connectique des smartphones, le côté de la conduite automobile, le choix d’une monnaie, la promulgation d’une loi, la fixation d’une unité de mesure ou la forme des panneaux de signalisation.

 

IoT et sémantique font bon ménage

L’Internet des Objets est un domaine très mobile vu de près – mais très stable vu de loin. Il n’est plus très difficile ni coûteux de développer un nouvel objet connecté ; leur nombre et leur variété ne cesse d’augmenter. Leur durée de commercialisation est brève. Brider la créativité de l’industrie en lui imposant un moule rigide sera illusoire et contre-productif : la loi de Moore le brisera rapidement.

D’un autre côté, les actions que les objets accomplissent, le type de données qu’ils fournissent, sont relativement limités : il peut y avoir une centaine de modèles thermomètres connectés, chacun avec son interface spécifique et ses performances techniques propres, ils ne feront que donner la température en degrés °C ou °F.

Dit autrement, le rôle (le sens) de chaque objet est défini et stable (sémantique : fournir une température), tandis que la façon de mesurer et de délivrer l’information est – et doit rester – ouverte et peu contrainte : seul le niveau sémantique peut offrir à l’IoT interopérabilité à long terme avec la liberté à court terme.

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