C’est plus vraiment Versailles ici !

Diffusion des éco-actions

Les écogestes sont les actions de la vie de tous les jours que chacun peut réaliser afin de diminuer son impact environnemental.

Nous pratiquions ces gestes sans le savoir jusqu’ici, et on peut paraphraser Monsieur Jourdain « il y a plus de quarante ans que je fais des écogestes sans que je n’en susse rien, et je vous suis le plus obligé du monde de m’avoir appris cela ». Les nouveaux Maitres de Philosophie se reconnaitront.

Si l’on veut trouver une différence, c’est dans la prise de conscience de l’impact positif d’éteindre les lumières en quittant une pièce, de baisser le chauffage la nuit, de faire du vélo ou de trier ses déchets.

Les écogestes s’appliquent à quasiment tous domaines de la vie quotidienne :

  • L’énergie,
  • L’utilisation de l’eau,
  • La limitation et le tri des déchets,
  • La prolongation de la durée de vie de ses équipements,
  • L’usage raisonnable du numérique (streaming, réseaux sociaux, pièces jointes, « reply all » intempestifs…),
  • La mobilité,
  • L’alimentation…

Quelques faits et écogestes

La fée électricité

En moyenne la consommation directe d’électricité au domicile (en France) est de près de 5.000 kWh/an par logement (soit 54 kWh/m2/an/habitant).

Elle se décompose selon le graphique suivant (cf. ADEME) :

consommation totale d'électricité d'un logement moyen
Cf. librairie.ademe.fr/changement-climatique-et-energie/4473-panel-usages-electrodomestiques.html

Être durable, c’est faire durer

Allonger la durée de vie de son électro-ménager d’une année seulement fait gagner près de 1.000.000 tCO2-eq, soit l’équivalent de l’impact énergétique annuel de 1,6 millions de ménages.

Numérique, mais pas neutre

L’empreinte carbone du numérique représente aujourd’hui plus de 2% de l’empreinte carbone et 10% de la consommation d’électricité à l’échelle de la France.

La majorité de l’impact provient de la fabrication des équipements (smartphones, ordinateurs, tablettes, etc.). L’impact carbone des courriels varie selon la taille des pièces jointes et le nombre de destinataires. Celui du streaming ou d’une visioconférence dépend de la qualité de l’image.

A la maison comme au bureau

Les guides suivants sont explicites et proposent de nombreuses attentions pour limiter notre impact au travail, que notre bureau se trouve chez notre employeur ou à notre domicile, et sans affecter la productivité ou la qualité de vie :

  • ademe.fr/cadic/6698/guide-ecoresponsable-bureau.pdf
  • ademe.fr/particuliers/bureau/bons-gestes/economies-eco-gestes-anti-gaspi-bureau-meme-topo-qua-maison

Le difficile exercice de promouvoir

On n’empêche pas quelqu’un de fumer en lui disant d’arrêter de fumer. Encourager les écogestes est un exercice difficile qui exige de ne pas infantiliser, culpabiliser, irriter.
En particulier, pour encourager chacun de nous, il faut (re)expliquer les enjeux et mettre en avant les résultats positifs, ce qui fonctionne, les progrès accomplis…

Ainsi, RTE signale que « la tendance à la diminution de la consommation d’électricité est désormais solidement établie. Constaté depuis septembre (2022), le mouvement baissier (indépendamment des conditions météorologiques) s’est accentué en novembre-décembre, dans tous les secteurs (industriel, tertiaire et résidentiel). Il atteint -9 % en moyenne sur les quatre dernières semaines… »

Dans un autre domaine de la vie quotidienne, la suppression des sacs plastiques à usage unique dans les commerces a finalement été très bien acceptée tant par les consommateurs que par les commerçants. Il est d’ailleurs dommage qu’aucune étude sur le « gain » effectif de cette mesure importante ne soit disponible.

Jouer collectif

Les collectivités sont engagées à plusieurs titres dans la promotion des écogestes. Leur impact direct est significatif. Les collectivités sont responsables de 10 % de la consommation d’énergie globale de leur territoire. Par ailleurs, leur comportement est observé à la loupe par les citoyens.

A titre d’exemple, Gérald Chirouze, DGST à Courbevoie, évalue à 10 à 12% la consommation d’un bâtiment qui dépend directement du comportement des usagers. Pour parvenir à ce niveau de gain, il faut un travail régulier (quand on arrête les dérives comportementales repartent). Toutefois l’exercice est plus facile aujourd’hui qu’il y a 10 ans, la société étant plus consciente des enjeux.

Quelques clés pour des actions impactantes :

  • Informer à bon escient ;
  • Utiliser les espaces de travail numériques en place ;
  • Encourager les plus motivés et se baser sur le volontariat ;
  • Mettre en avant les résultats obtenus ;
  • Ne pas se décourager 🙂

On peut classer les sollicitations vers les agents d’une collectivité de la façon suivante :

Préventif

  • Sur une base périodique à choisir (quotidienne ou hebdomadaire) ;
  • Vers les agents qui se sont abonnés au canal (donc sensibilisés et volontaires) ;
  • Contenu : rappel de consignes générales (ADEME) et dans le contexte de la collectivité ;
  • Varier les messages pour ne pas lasser.

Prédictif

  • Sur événements exceptionnels (grand froid ou canicule, alerte type ecowatt, phénomène de pollution (particule, pollen) ou de calendrier (fermeture, week-end…) ;
  • Vers les responsables des bâtiments concernés, les agents et dans certains cas les élus ;
  • Messages spécifiques à la situation.

Correctif

  • Sur détection d’anomalies (température excessive, fenêtre restée ouverte, fuite d’eau…) ;
  • Vers les agents et les responsables des bâtiments concernés uniquement ;
  • Messages spécifiques à la situation.

Exemple : la collecte des déchets

Un point d’apport volontaire (PAV) muni d’un détecteur de remplissage pourra être utilisé à double titre :

  • Pour optimiser la tournée de ramassage, éviter les passages inutiles et prioriser les PAV à fort taux de remplissage ;
  • Pour aiguiller les habitants vers les PAV disponibles et non saturés lorsqu’ils ont des déchets à déposer.

Ces deux usages contribuent à améliorer le service, à réduire son impact propre et à encourager les habitants à trier leurs déchets.

Le PCAET (Plan Climat Air Energie du Territoire) est un exercice complexe mais très riche à propos de l’état courant et les objectifs au niveau de la totalité de chaque territoire. C’est une solide base de réflexion pour les pouvoirs publics mais aussi pour chaque citoyen concerné par la transition écologique de son territoire, mais aussi par l’impact de son comportement personnel. L’effort n’est pas si grand, et le bon sens finit par prendre le dessus.

Si vous avez apprécié cet article, vous pourriez lire Animer le patrimoine immobilier des collectivités ou vous rendre sur notre page dédiée aux écogestes.

Abonnez-vous à notre page LinkedIn pour ne pas manquer notre actualité !

Vous voulez comprendre comment notre IA conversationnelle optimise la productivité et l’engagement de vos utilisateurs en complétant efficacement vos applications ?