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Le flux de données, carburant de vos projets numériques
(ou... le lac et les moulins)

Le flux de données carburant de vos projets numériques
Moulin de Lugy, dans les Hauts-de-France

Dans les collectivités, les projets numériques commencent le plus souvent par un avant-projet de captation d’informations diverses au moyen de senseurs (Internet des Objets – IdO ou IoT) suivies de leur stockage dans un « lac de données » de plus ou moins grande profondeur.

Cette approche, bien naturelle, se heurte à la réalité. D’une part les données sont des denrées périssables. D’autre part, une fois plongées dans l’abîme du lac, les données s’y abîment et il n’est plus possible de récupérer leur énergie pour alimenter les scénarios métier.

Ce n’est pas pour rien que, de tout temps, les moulins ont été installés en amont, avant que la rivière ne se jette dans le lac, pour récolter toute la valeur de celle-ci en temps réel et la convertir en énergie.

 

Mauvaise nouvelle : les données sont périssables

Plus précisément, c’est l’utilité pratique des données qui diminue rapidement au fil du temps.

Prenons l’exemple simple d’une borne de recharge pour véhicules électriques. Les cas d’usage similaires sont nombreux : places de parking, comptage (eau, énergie, personnes…), qualité de l’air, température…

Sur le moyen terme, les informations relatives à notre borne (en service/en panne, libre/occupée, énergie consommée) et à son contexte (emplacement, identifiants, horodatage, etc.) sont utiles pour en déduire des tendances. Taux d’utilisation, profil d’usage (jour/nuit…), saisonnalité, disponibilité du service, probabilité moyenne de trouver une borne libre, etc. Ces informations ainsi retraitées sont utilisées pour dimensionner les investissements et mesurer l’impact du service fourni aux utilisateurs.

En revanche, l’information détaillée, minute par minute, perd toute utilité avec le temps. Sauf si cette donnée est utilisée sur le champ, par exemple pour informer les possesseurs de véhicules électriques du nombre et de l’emplacement des bornes disponibles lorsqu’ils en ont besoin.

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Pour celles et ceux qui aiment les petits calculs « à la louche » (avec une grosse louche) : supposons que les différents états de notre borne de recharge soient relevés chaque minute et que ce relevé corresponde à un enregistrement de 1 koctet.

Sur une année, on aura besoin de 365*24*60*1 koctet soit environ 500 Moctet/an/borne. En considérant que ces informations seront dupliquées, archivées, etc. on aura un volume final dont l’ordre de grandeur sera supérieur à 1 Goctet/an/borne.

L’objectif 2030 étant d’être largement au-delà d’un million de bornes pour la France seule, on parlera donc en PétaOctets…

 

Le flux de données carburant de vos projets numériques

Les chutes d’Iguaçu, entre Argentine et Brésil

Bonne nouvelle : les données en mouvement ont une énergie intrinsèque

Comme la lumière, les données n’ont pas de masse, mais ça ne les empêche pas d’avoir une énergie propre, rapidement dissipée par le cours du temps.

Dans l’exemple précédent, la connaissance instantanée de l’état d’une borne a de la valeur pour celui qui a besoin de recharger son véhicule à un instant T.

Côté Industrie, l’information immédiate sur le réglage d’une machine permettra d’éviter de produire un lot défectueux (cf article sur la maintenance industrielle).

Dans un autre contexte, le profil instantané de la consommation d’eau d’un logement donnera une indication utile sur l’activité d’une personne isolée.

Pour une situation en prise avec l’actualité, la connaissance directe du taux de CO2 dans un lieu public (école, salle de spectacle, restaurant…)  permettra de prévenir le responsable concerné (professeur, directeur technique, chef de salle… cf vidéo Qualité de l’air).

Et pourquoi pas de piloter directement un système de ventilation – à condition d’avoir accès à cette information en temps réel, de savoir quoi en faire et d’avoir les moyens d’actions nécessaires.

 

Le flux de données, carburant de vos projets numériques

L’énergie des données : une source de valeur pour les projets numériques

Pour effectuer la transformation entre les données et les actions utiles au sein des projets numériques, un certain nombre de prérequis sont nécessaires :

  • Obtenir ces données, bien sûr. Et ce, quelles qu’en soient les sources. Objets connectés, applications, service web (météo, trafic, qualité de l’air…) – sans oublier les personnes elles-mêmes ;
  • Corréler ces données en temps réel, avant que leur énergie ne soit dissipée, et en tirer des décisions pratiques, applicables immédiatement. Piloter une ventilation, régler un système de gestion technique de bâtiment (GTB/GTC), activer des ouvrants, modifier un éclairage – grâce à des scénarios sur mesure et simples à définir par les agents responsables ;
  • Communiquer et impliquer les équipes, prestataires, partenaires, habitants, si possible sans leur imposer de nouveaux outils ou applications.

Transformer l’énergie cinétique d’un cours d’eau – avant qu’elle ne se dissipe – en travail utile, c’est le rôle des moulins. Les lacs, eux, offrent le repos et l’oubli éternel : ne pensez-vous pas que les collectivités ont plus besoin des premiers que des seconds ?

 

Si cet article vous a intéressé, vous pourriez également lire La transversalité, source de performance pour la ville numérique, ou vous rendre directement sur notre page Villes et Territoires pour découvrir nos cas d’usage.

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