En quoi le langage naturel contribue-t-il à résoudre les problèmes d’interopérabilité ?
Les difficultés d’interopérabilité au sein des systèmes d’information sont de deux natures :
- La variété sans cesse croissante des systèmes, objets, applications à faire fonctionner ensemble, chacun ayant sa propre interface (API) avec ses formats, commandes, paramètres…
- La fracture entre les systèmes numériques et leurs utilisateurs : chaque solution possède son interface graphique, son tableau de bord, son application dédiée… Le nombre d’applications à charger sur un smartphone devient excessif et complique bien souvent le travail des opérateurs.
Pour faire interopérer tous ces éléments, il est nécessaire d’avoir un langage commun, à la fois riche, évolutif et pérenne. Une première solution serait de définir a posteriori ce langage universel ; ce à quoi s’attellent de nombreux organismes de standardisation, groupements de constructeurs, etc.
Agora propose une autre voie : généraliser l’usage du langage naturel, celui que les humains ont collectivement défini et mis au point. En effet celui-ci présente de nombreuses caractéristiques favorables :
- Riche, il permet de passer des commandes (« ouvre la porte ») et de faire des requêtes (« quel est le niveau de CO2 ? ») ;
- Souple, il s’adapte aisément aux situations nouvelles (si on peut le faire, alors on peut le dire) ;
- Intuitif, il autorise de nombreux modes d’expression : apprendre une langue consiste à maîtriser les règles d’assemblage des mots, pas à apprendre « par cœur » toutes les phrases possibles (en nombre d’ailleurs quasi infini) ;
- Naturel, il réduit la fracture entre les solutions techniques et leurs utilisateurs ;
- Pérenne grâce à sa fluidité, il n’est pas près de se démoder, et sa durée de vie sera très supérieure à tous les standards et conventions techniques ;
- Commun, il est le bien de tous et n’appartient à personne.
Quelles sont les caractéristiques du traitement automatique du langage (TAL) d'Agora ?
Pour bénéficier des avantages du langage naturel et rendre les systèmes digitaux interopérables, il faut relever un certain nombre de challenges technologiques. Le TAL d’Agora est issu d’une recherche de plusieurs années, menée par nos équipes avec l’aide de spécialistes universitaires internationaux, et a été l’objet d’une publication académique. Ses propriétés lui permettent d’adresser les environnements opérationnels les plus contraints :
- Haute précision pour adresser les ambiguïtés inhérentes au langage naturel, grâce à une implémentation contextuelle;
- Déterministe, pour une grande sûreté de fonctionnement;
- Ultra-rapide (quelques millisecondes);
- Léger, il peut être intégré dans des fonctions « edge », des passerelles et des objets disposant de ressources informatiques de type Raspberry Pi;
- Flexible, il est facilement adaptable à de nouvelles actions (« intent »), métriques, entités (villes, dates…), attributs, etc. et permet la prise en compte aisée de cas particuliers (jargons…);
- Multi-langage, il peut détecter le langage de l’utilisateur et permet des interactions naturelles dans des environnements internationaux.